De la même manière que l'agriculture devient de plus en plus urbaine, les plages ont (ré)investi les villes, depuis quelques années. Certaines communes importantes ont une ou plusieurs plages en ville, à l'image de Marseille, par exemple.
Mais les plages urbaines, elles, sont éphémères, créées spécialement pour l'été et quittent la scène (ou la Seine !) fin août. Elles reproduisent les must des plages : sable, cabines, jeux de sable (châteaux avec pelles et seaux,...) ou adaptés à cette matière fantasmée : beach volley, beach football, pétanque sur sable, jeux de bille... Surtout, les plages urbaines sont des lieux de mise en scène des corps : bronzage, poses alanguies sur des serviettes, chaises longues ou sets de plages. Mais en ville, la plupart du temps, pas de plongée ou de nage dans une eau naturelle. Les piscines sont, par contre, souvent présentes. Et l'eau du robinet sert à désaltérer à travers des fontaines (avec une 1ère cette année, à Paris avec de l'eau pétillante dans certaines fontaines !) et dans des brumisateurs.
Les plages en ville ont deux objectifs :
permettre aux habitant-e-s et usagers d'un territoire de profiter de
l'ambiance "plages" sans quitter leur ville. Ce sont donc des initiatives qui visent les habitant-e-s qui ne partent pas ou partent peu, en vacances (ce sont donc des villes plutôt populaires, car plus de 50 % des habitant-e-s ne partent aps en vacances en France). Et les villes en
profitent pour diminuer la présence de la voiture et tester, en
grandeur nature, des espaces piétons.
Celui qui a pensé ces espaces publics spéciaux est le scénographe
J.-C. Choblet (jc-choblet.blogspot.com/), créateur de Paris plages en 2002, par la mairie de Paris.
Elément intéressant et méconnu d'après wikipédia "« Paris-Plage » est
le nom proposé, en octobre 1874, par Hypollyte de Villemessant, directeur du Figaro comme nom de station balnéaire, à son ami J.-B. Daloz qui allait créer en 1882 une station dans le Pas-de-Calais. Cette station s'appela donc « Paris-Plage » jusqu'au 28 mars 1912 où elle obtint officiellement le statut de commune sous le nom de Le Touquet-Paris-Plage. Pour des raisons pratiques, cette station fut appelée couramment « Paris-Plage » jusqu'au milieu des années 1960, aujourd'hui encore ce nom est utilisé par les nordistes et amoureux de cette station."
Après Paris en 2002, puis des villes en province comme Toulouse, plusieurs villes des banlieues en ont mis en place. A noter que, dès 1998, une ville comme Achères (78) a mis en place un terrain de beach volley, sur l'emprise extérieure de son espace-jeunes, le Bateau-Vivre, grâce à la présence massive sur ses terres, de sable.
Aujourd'hui, on peut noter les plages d'un jour à L'Île-Saint-Denis (93), lors de Seine Commune, les espaces de plages au 6B à Saint-Denis (93) pour la "fabrique à rêves" avec un espace sableux pour petit-e-s et graand-e-s. Et des plages à La Courneuve (93), Aubervilliers (93), Goussainville (95) inaugurée samedi 21/07, Houilles (78). D'autres villes en ont eu une comme Wissous (91) qui a arrêté ce dispositif.
Et d'autres villes testent ou étendent d'autres formules comme la guinguette en bord de rivières ou de fleuves. Ou les opérations "navigation" comme la valorisation du canal de l'Ourcq ou Saint-Denis, avec le comité départemental du tourisme du 93 qui vise à mettre en lumière une voie d'eau.
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